Formation : 16 chercheurs formés en gestion des données et aux logiciels REDCap et R

Grâce aux accompagnements technique et financier de la Luxemburg Institute of Health (LIH) et l’OMS/TDR, le Groupe BIOINF en collaboration avec le Groupe de Recherche Action en Santé (GRAS) a proposé une formation pointue sur les bonnes pratiques de gestion des données et les logiciels REDCap et R à 16 chercheurs. Ce cadre de partage s’est déroulé du 17 au 19 janvier 2022 au sein du GRAS à Ouagadougou et a permis aux 8 femmes et 8 hommes participants de réussir à l’évaluation.

L’objectif pour le Groupe BIOINF, constitué de spécialistes en gestion de données de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, est d’outiller au mieux les chercheurs sur les techniques de pointe et les plus appropriées. Les logiciels REDCap et R ont permis par exemple de concevoir des bases de données de sondage et études longitudinales (essai clinique) et d’effectuer des analyses pointues en matière de statistiques.

Les stagiaires ont bénéficié des compétences et expériences de quatre spécialistes : ingénieur en informatique, gestionnaire de données, biostatisticien, biomathématicien et médecin biologiste.

Pour le coordonnateur de cette formation, Monsieur Benjamin SOMBIE, chef du département Data manager et Biostatisticien du GRAS, « cette formation a été très bénéfique aux impétrants, car plusieurs d’entre eux, traitaient des données, mais ne disposaient pas des meilleurs outils pour mener à bien leurs travaux de recherche. C’est pourquoi, Ils ont en outre, été dotés en documents utiles ».

C’est avec grand intérêts qu’ils ont suivi ce stage durant ces 72 heures. Ils ont tous pu réussir à l’évaluation à l’issu d’un prétest et posttest, leur donnant droit à une attestation de qualification.

La formation de Ouagadougou intervient après une série entamée à Dakar au Sénégal et à Cotonou au Bénin en fin 2021. Plusieurs autres sont prévues à l’avenir dans la zone Afrique de l’Ouest et Centrale, toujours grâce aux soutiens de l’OMS/TDR et le LIH.

Le Dr Sodiomon Bienvenu SIRIMA, élu membre de l’Académie Africaine des Sciences (AAS)

Ouagadougou, le 20 décembre 2021.

Le Groupe de Recherche Action en Santé (GRAS) est heureux d’annoncer l’élection de son directeur général, le Dr Sodiomon B. Sirima en qualité de membre de l’Académie Africaine des Sciences (AAS). Cette décision a été annoncée le 17 décembre dernier par le Conseil d’Administration de l’AAS. C’est une nomination vient conforter la part importante et contributive du Burkina Faso dans le domaine de la recherche scientifique en Afrique et dans le monde.

L’admission du Dr Sirima au sein de cette prestigieuse instance des sciences en Afrique est l’aboutissement d’une « évaluation rigoureuse par les comités consultatifs des membres de l’AAS » selon les propos de la directrice exécutive de l’AAS, le Pr Catherine Ngila.

Elle vient couronnée l’œuvre de toute une vie dévouée à la recherche scientifique pour l’amélioration de la santé et du mieux-être des populations.

« Je voudrais témoigner ma profonde gratitude à Mme la directrice exécutive de l’AAS, à l’ensemble de ses collaborateurs et à mes collègues, pour l’insigne honneur qui m’est faite d’être admis au sein de cette auguste académie. Du médecin de district en service à Pô dans le Nahouri à cette reconnaissance internationale, je mesure le chemin parcouru et voudrais, en toute humilité, remercier tous ceux qui, à chaque étape de mon évolution, ont constitué des ferments pour ma carrière » déclare Dr Sirima.

Expert international reconnu dans le domaine des essais cliniques, Dr Sirima a apporté une contribution significative dans la recherche de nouveaux médicaments et vaccins contre le paludisme et d’autre maladie infectieuses telles que Ebola er la fièvre typhoïde.

Ses travaux ont conduit à des prises de décisions et des changements de politique importants en matière de prise en charge et de prévention du paludisme, sauvant ainsi des milliers de vie en Afrique subsaharienne.

Les travaux de Dr Sirima ont fait l’objet de plus de 200 publications scientifiques validées par des pairs et accessibles à travers ce lien : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=Sirima+SB+2021

Le GRAS voudrait joindre sa voix à celle du lauréat pour réitérer sa gratitude à l’Etat burkinabè, à travers ses départements techniques, pour son accompagnement permanent. Il adresse également cette reconnaissance à l’ensemble des autres partenaires nationaux et internationaux qui l’accompagnent dans la mise en œuvre quotidienne de ses activités pour le combat commun d’un monde sans maladie.

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A propos du GRAS :

Le Groupe de recherche action en santé (GRAS), est un institut de recherche de droit privé burkinabé créé en 2008, dont le siège est à Ouagadougou. Il œuvre dans le domaine de la recherche en santé humaine et entend jouer un rôle important dans la conduite des études clés et innovantes en santé, en vue de générer de nouvelles connaissances à même de guider les décideurs politiques dans la prise de décision basée sur des évidences scientifiques (www.gras.bf).

A propos de l’AAS :

L’Académie africaine des sciences (AAS) est une organisation panafricaine non alignée, apolitique et à but non lucratif dont le siège est Nairobi au Kenya. La vision de l’AAS est de voir des vies transformées sur le continent africain grâce à la science. (www.aasciences.africa )

SIST 2021 : Denise Hien s’intéresse à l’accès à l’eau et à l’hygiène et Dr Emilie Badoum à la prévalence du paludisme

Dans le cadre de la 4e édition du Symposium International sur la Science et la Technologie (SIST), le Groupe de Recherche Action en Santé (GRAS) a été représenté par Mme Denise Hien (sociologue) qui a livré une communication scientifique orale sur l’Accès à l’eau potable, à des installations sanitaires de base et les pratiques d’hygiène des populations de deux zones péri-urbaines de la ville de Ouagadougou pendant que Dr Emilie Badoum (Biologiste) a réalisé une communication affichée sur « la prévalence de Plasmodium falciparum par la PCR après une cure antipaludique radicale d’enfants vivant dans une zone périurbaine au Burkina Faso ».

Ce mardi 16 novembre à 15h30, Mme Hien a durant un quart d’heure démontré à la séance que l’accès à l’eau potable et les pratiques d’hygiène des populations en zones périphérique de la ville de Ouagadougou ne sont pas optimales et que cela pourrait les exposer aux maladies du péril fécal comme la shigellose. Ces résultats s’inscrivent dans le cadre d’un programme de recherche portant sur le fardeau de la shigellose en Afrique (Programme ShigOraVax) conduit au GRAS.

Dr Emilie Badoum à travers son poster, révélait qu’après une cure radicale avec des CTAs, plus de 90% des enfants restaient indemnes du paludisme même 3 semaines après traitement, et cela a été confirmé par des méthodes de biologie moléculaire poussées.

 

Organisées par le Centre national de Recherche scientifique et technologique (CNRST) et l’Université Aube Nouvelle, ces journées scientifiques permettent aux jeunes chercheurs de présenter les résultats de leur recherche dans l’optique d’un partage d’expériences. Ces rencontres se tiennent du 15 au 19 novembre 2021 à l’Université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou sous la présidence du Pr Alkassoum Maïga, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.

Journée mondiale du Moustique : le GRAS au front contre le paludisme

Nous sommes le 20 août 2021. C’est la journée mondiale du Moustique, vecteur du paludisme à travers l’anophèle femelle. Cette date est choisie en référence à l’importante découverte du scientifique britannique Ronald Ross, qui avait pu montrer le 20 août 1897, que la transmission du paludisme des oiseaux se fait par un moustique.

Médecin bactériologiste et entomologiste de l’Armée des Indes britanniques, il a reçu le prix Nobel de physiologie ou médecine pour ses travaux sur le paludisme. Depuis, les recherches se sont intensifiées à travers le monde.

Le Groupe de Recherche Action en Santé est, depuis sa création en 2008, fortement engagé aux côtés de nombreux partenaires nationaux et internationaux, dans le combat contre le paludisme qui emporte chaque année des millions de vies humaines à travers le monde, essentiellement en Afrique et surtout au Burkina Faso.

Le moustique est donc au cœur des travaux de cet institut de recherche scientifique. Malgré les progrès notables obtenus, il est important de continuer à se protéger des piqûres des moustiques.

Présentations scientifiques : les jeunes chercheurs face à leurs collègues

Débutées le 15 juillet dernier par les Drs Kaboré et Ouattara, les présentations scientifiques se poursuivent au Groupe de Recherche Action en Santé. C’était au tour de Ben Idriss Soulama de proposer les grandes lignes de l’étude CODYMAT le 12 août 2021. Drs Jean-Moïse Kaboré et San Maurice Ouattara avaient respectivement présenté leurs études respectives à leur hiérarchie et à leurs collègues du Groupe de Recherche Action en Santé dans la salle de réunion de l’Institut.

Dans la salle physique du GRAS et celle virtuelle à laquelle plusieurs participants étaient connectés, Dr Ben Idriss Soulama a livré avec brio le résumé du protocole de l’étude intitulée « Dynamique communautaire de la transmission du paludisme et de l’infection artificielle des moustiques dans la région de Sabou au Burkina Faso ». Des contributions et des questions ont été formulées par quelques participants.

Quelques semaines auparavant, Dr San Maurice Ouattara avait, pendant une trentaine de minutes, montré son travail portant sur « étude multicentrique, ouverte, à groupe unique, visant à évaluer la PK, la sécurité, la tolérance et l’efficacité d’un nouveau comprimé dispersible d’Artéméther-Luméfantrile (2,5 mg : 30 mg) dans le traitement des nourrissons et nouveau-nés de poids corporels < 5kg atteints de paludisme aigu non compliqué à Plasmodium Falciparum ».

Quant au Dr Jean-Moïse Kaboré, il avait planché sur « le paludisme comme facteur de risque pour la Covid-19 dans l’ouest du Kenya et au Burkina Faso (MALCOV) ».

A l’issu de chacune des présentations, leurs auteurs ont bénéficié des questions et observations de participants à ces échanges scientifiques.

L’esprit recherché de ces présentations pour le GRAS est de faciliter le partage d’expériences entre les scientifiques, afin d’une part d’impliquer l’ensemble de ses acteurs et d’autre part de renforcer davantage les compétences des jeunes chercheurs.

Ces exercices novateurs seront régulièrement organisés, selon le Dr Alphonse Ouédraogo, directeur scientifique du GRAS.